Le quartier de la Porte-aux-Oies, en Outremeuse, a son jardin

La mobilisation citoyenne a payé. Le quartier de la Porte-aux-Ooies, en Outremeuse, à Liège, a finalement réussi à devenir propriétaire du petit terrain en friche qu’il souhaitait aménager en espace vert communautaire.

C’était un pari un peu fou : réunir 150.000 euros en quelques jours à peine pour acquérir un petit terrain en friche de 900 m² et le transformer en jardin commun pour tout le quartier. Quelques habitants de la rue Porte-aux-Oies, en Outremeuse, avaient pourtant tenté le coup, très vite soutenus par la coopérative des Biens Communaux. L’objectif ? Se présenter avec des reins solides financièrement à la vente aux enchères qui allait décider de l’avenir de ce petit bout de terre. Et ils ont… échoué. Dans un premier temps du moins. « La vente, on l’a arrêtée à 148.000 euros, parce qu’on ne savait plus aller au-dessus, explique Virginie Gérouville, une des initiatrices du projet. Mais les acquéreurs, qui avaient entendu parler de nous et de notre mobilisation, ont finalement choisi de se désister à notre profit. C’est un duo d’investisseurs qui partagent nos valeurs en termes d’environnement et de lien social, ils se sont donc dit que ce serait bien de nous laisser le terrain. »

Ce mardi, la coopérative des Biens Communaux est donc devenue officiellement propriétaire du terrain, qu’elle va maintenant gérer avec les habitants du quartier. Seul, petit, souci encore à régler : une note d’un peu plus de 30.000 euros à régler d’ici le 15 décembre, et un prêt, sans intérêts, de 25.000 euros à rembourser ultérieurement. « Mais on espère que le réseau institutionnel, que nous n’avons pas eu le temps de solliciter, va marquer son intérêt pour notre projet et nous soutenir », continue Mme Gérouville.

Quoi qu’il en soit, le Jardin de la Porte aux Oies va maintenant voir le jour. Prochaine étape : organiser la participation citoyenne, clé de voûte de tout le projet. « Maintenant, ce qui nous tient à coeur, c’est d’impliquer tout le quartier et tout le réseau associatif. Notre prochain devoir, ce sera donc de réfléchir à l’organisation de cette participation citoyenne, mais on va le faire avec la coopérative. »

Après ça, il ne restera plus qu’à aménager l’endroit en cet espace vert de quartier tant espéré. Même si le travail risque de s’avérer conséquent. « Mais, même en y organisant des chantiers participatifs de nettoyage, d’embellissement et d’aménagement, on en profitera de toute façon déjà », termine Virginie Gérouville.



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